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L'atmosphère de fête dans la Daara HIZBUT-TARQIYYAH

Point n'est besoin de rappeler que le Magal est l'événement nodal de la vie du mouride. Cela est tellement vrai que dans notre subconscient de mourides ce Magal est assimilé à un hôte tellement cher à nos cœurs que, conformément à la tradition d'hospitalité si connue des sénégalais, il faut l'accueillir, l'installer pour le traiter royalement et le raccompagner en grande pompe, une fois son séjour terminé.
En clair, dans la réalité, le Magal dure trois jours.

C'est ainsi que, dans son appel au Magal 2003, diffusé le premier jour du mois lunaire de Safar, Serigne Saliou Mbacké, Khalife Général des Mourides a rappelé que, cette année, le Magal, prévu pour le lundi 18e jour de Safar, s'étend du dimanche 17 Safar au coucher du soleil au mardi 19 Safar au matin. Il a également rappelé les fondements de l'événement tels que Serigne Touba les a lui-même définis : actions de grâces, actes de dévotion consistant surtout en prières sur le Prophète (P.S.L.), en lectures du Saint Coran à volonté, en déclamations de khassaïdes et en prodigalités absolues à l'endroit des hôtes.
Ainsi, on le voit, la ville de Touba a littéralement vu sa population décuplée en quelques jours. Partout, des foules impressionnantes de pèlerins empressés déambulent. Les maisons sont remplies d'hôtes princièrement accueillis et traités. La Cité retentit de khassaïdes généreusement distillés par de puissants haut parleurs installés un peu partout.

La Daara Hizbut Tarqiyyah n'est pas en reste. Située à 4 km l'ouest de la Grande Mosquée, près du quartier GUEDE, elle est devenue presque un passage obligé pour bon nombre de pèlerins qui ont fini par la mettre au rang des stations à visiter pour s'assurer un Magal agrée.

Les responsables de la Daara, conscient de ce statut privilégié acquis par la grâce de Serigne Touba, ont mis au point des stratégies pointues pour faire face à l'afflux des hôtes. Le mot d'ordre est : l'hôte est roi.

Pour son confort, des sites d'hébergement fonctionnels, dotés de toutes les commodités avaient été prévus. Cependant, conformément à la tradition islamique, les hommes et les femmes sont installés séparément, dans des quartiers différents. Ce qui est remarquable, c'est que tous ces sites sont constamment maintenus dans un état de parfaite salubrité par des équipes chargées de l'hygiène et qui aussi discrètes qu'efficaces.
Un service du protocole très dynamique et empressé est à sa disposition pour le servir, l'informer et l'assister.

A sa restauration, un soin particulier, méticuleux même, est apporté: un nombre impressionnant de moutons et de bœufs sont quotidiennement immolés et apprêtés, sans parler des nombreux poulets accommodés chaque jour selon tous les goûts. Les plats servis n'ont rien à envier aux menus servis dans les restaurants les plus huppés de la capitale.

Un flot continu de boissons, fraîches et variées, servies à profusion, lui font oublier la chaleur torride de ce mois d'avril à Touba Ceux qui le désirent peuvent avoir à volonté du café chaud à point ou toute autre forme de collation qu'ils souhaitent.
Pour la sécurité de ses bagages, un service de consigne expérimenté fonctionne à la grande satisfaction des usagers, de sorte que le visiteur peut savourer l'hospitalité du Hizbut Tarqiyyah, sans aucune forme d'appréhension.

Depuis bientôt une semaine, le Bureau des Formalités et de l'Accueil (B.F.A.) qui a installé ses quartiers à la porte du complexe Hizbut Tarqiyyah fonctionne à feux continu pour accueillir, orienter et conseiller les visiteurs. Ainsi dès sa première prise de contact avec la Daara, ce visiteur constate tout de suite qu'il est le bienvenu. Ne serait-ce que la façon de le mettre à l'aise dans des installations très fonctionnelles, en attendant que soient accomplies les formalités nécessaires à sa prise en charge, sans parler des boissons fraîches qui sont à sa disposition pour chasser les fatigues du voyage ou pour atténuer la chaleur ambiante, tout concourt à lui faire sentir qu'il est arrivé chez Serigne Touba, donc chez lui.

A présent, tous les sites d'hébergement ont fait le plein. Et, c'est plaisir de voir les agents affectés à ce soin, arroser littéralement les hôtes de victuailles, de boissons fraîches et de friandises diverses, sans parler de la grande variété de fruits uniquement prévus pour leur plaisir. Vêtements propres, mines souriantes pour mette leur interlocuteur à l'aise, le ceinturon visé à la taille, les agents vont d'un groupe à l'autre pour s'enquérir des besoins de tout un chacun pour le satisfaire à l'instant. Et telle une ruche joyeuse, les différents sites bourdonnent des conversations enjouées des hôtes ravis par la qualité de l'accueil et surtout de la joie manifeste que les "Hizbuts" affichent de les recevoir. En réalité le Hizbut Tarqiyyah ne peut pas exprimer toute sa reconnaissance à l'endroit de ses hôtes qui lui donnent l'occasion de servir Serigne Touba à travers ces pèlerins qui sont venus en ce jour béni communier avec lui.

Bref, l'ambition du Hizbut Tarqiyah est que celui qui prend congé dise simplement: "Diéuréudieuf Serigne Touba!"

Bon Magal à tous et que les grâces du Seigneur illuminent votre chemin.

REJOUISSANCES POUR LES ENFANTS DES LE 1er SAFAR

On ne le répétera jamais assez : l'événement nodal de la vie du mouride est le Grand Magal. Les enfants doivent donc être éduqués dans la conviction que c'est le jour le plus important pour la Communauté de Serigne Touba. Voilà pourquoi, dès le 1er jour du mois lunaire de Safar, c'est-à-dire, 18 jours avant le Magal, le Hizbut Tarqiyyah s'emploie à fêter ses enfants. Ils sont l'objet de toutes les attentions. Rien ne leur est refusé. Leur garde robe est renouvelée car, jusqu'à jour du Magal, tous les jours sont fête. Quotidiennement, on leur présente des plats succulents et variés, sans parler des boissons fraîches servies à profusion.

L'objectif d'un tel traitement de faveur est d'obtenir que ces enfants en viennent, dès le lendemain du Magal, à compter les jours qui les séparent de la prochaine édition, tant ils ont hâte de vivre cette même période faste, ces mêmes réjouissances.

CEREMONIE DE DISTRIBUTION DES PRIX A TOUBA

Le meilleur moyen de promouvoir l'excellence dans un esprit de saine émulation, c'est de fêter publiquement les éléments les plus méritants d'une structure devant ce que, pour reprendre un terme du langage militaire très explicite, on pourrait appeler le front des troupes.

Voilà pourquoi, chaque année, dans la dernière semaine qui précède le Magal, la Daara Hizbut Tarqiyyah organise une cérémonie solennelle de distribution des prix pour récompenser et honorer devant leurs pairs, ceux des pupilles qui se sont particulièrement distingués, pendant l'année, dans l'apprentissage du Coran, la mémorisation des khassaïdes et des sermons des Khalifes de Serigne Touba.
L'objet est, tout en fêtant les récipiendaires méritants, d'inciter les autres à redoubler d'effort afin d'avoir le bonheur d'être primés la prochaine fois.

Cette année, la Daara a voulu faire les choses dans la simplicité afin de leur conférer le cachet de l'intimité familiale qui assure à la circonstance la plus cordiale convivialité.
Après une prestation fort appréciée du Kurel de Touba, les récipiendaires ont été appelés, chacun à son tour, au "podium d'honneur" où, après avoir donné un aperçu de leur maîtrise des matières enseignées, ils sont primés sous le regard attendri et fier de leurs parents.
Une sympathique réception est venue clôturer la cérémonie. Et les activités liées aux préparatifs du Magal, un moment mises entre parenthèses, reprennent leurs droits.


LECTURE DU SAINT CORAN - KUREL DE SERIGNE MBAYE NIANG

Dans son appel au Magal 2003, Serigne Saliou, à son habitude, a recommandé à toute la Communauté mouride de procéder à des lectures du Saint Coran, autant de fois que possible, à la seule gloire de Dieu et de son Envoyé (P.S.L.) mais aussi en hommage à Serigne Touba.

Toutes les organisations spécialisées en la matière et que nous connaissons sous la dénomination "Daaray Kaamil", ainsi que les simples particuliers se sont aussitôt mis à l'œuvre. Et, partout, matin et soir, la Cité bénite de Touba s'est mise à respirer au rythme des psalmodies des lecteurs du Saaint Coran, confondus dans la même foi en Dieu et dans le même respect du "Ndigal".

D'autre part, Serigne Saliou avait prescrit que tous les actes de dévotion, en particulier la lecture du Coran, soient accomplis de concert avec les autres talibés mourides.
Et, c'est dans le cadre du respect de cette consigne de communion des cœurs que deux Daaray Kaamil de Touba sont venus dans le complexe Hizbut Tarqiyyah afin d'unir leurs efforts à ceux des lecteurs spécialisés en la matière de la Daara.
Faut-il le préciser? Le Hizbut Tarqiyyah dispose d'équipes spécialisées qui, chaque jour, réalisent 28 lectures du Livre. Le chiffre n'est pas anodin!

.Nos visiteurs, aussitôt installés dans le site dénommé "Mbaar Darou Salam", se mettent à l'ouvrage. Un parterre d'auditeurs attentifs les écoutait, décidé à recueillir les bénédictions qui ne manqueront certainement pas de naître d'une prestation qui, nous n'en doutons pas, est agréable à Dieu.

C'est sur ces entrefaites que le Kurel dirigé par le vénéré Serigne Mbaye NIANG, mondialement connu, arriva pour participer à la communion prescrite par Serigne Saliou. L'ambiance dans la Daara est devenue, du coup, presque indescriptible. N'y a t-il pas là la main de Serigne Touba en personne? Deux Daaray Kaamil et le prestigieux Kurel du grand Serigne Mbaye NIANG, présent au même moment dans "Mbaar Darou Salam" pour vibrer à l'unisson avec le Hizbut Tarqiyyah! C'était proprement miraculeux.

Serigne Atou DIAGNE, le responsable moral, au bord de la transe, a crié : "Na lepp diolly!"
Littéralement, cela signifie : " Que tout retentisse à la fois!"

Serigne Mbaye NIANG et son équipe d'un côté, les Daaray Kaamil de l'autre, "Mbaar Darou Salam" connut ce jour-là, l'un de ses moments les plus fastes, devant des talibés persuadés de l'agrément de leur engagement pour Serigne Touba, en ces jours bénis de Safar, mois du Magal.

17 SAFAR ACCUEILLE 18 SAFAR

Depuis le coucher du soleil, ce dimanche 17 Safar (20 avril 2003), ainsi que l'avait dit Serigne Saliou dans son appel diffusé dès le 1er Safar, le Magal 2003 avait commencé.
A présent, à 2 heures du matin, ce 17 Safar, il est agréable au cœur des talibés de constater combien une effervescence religieuse quasi indescriptible avait gagné la cité bénite de Touba. Partout des pèlerins fervents se pressent aux portes des sites de recueillement disséminés aux quatre coins de la ville. On sentait vraiment que toute la cité s'apprêtait à accueillir dans la ferveur ce jour béni du 18 Safar.

L'esplanade de la Grande Mosquée s'est révélée, soudain, trop exiguë pour contenir tous ces fidèles venus se ressourcer au Mausolée de Serigne Touba. Deux files interminables, composées, l'une par les hommes, l'autres par les femmes, ceinturaient la Mosquée et s'étendaient à perte de vue. Ni la fatigue du voyage, ni la chaleur, encore moins les risques liés aux bousculades inévitables ne réussissent à refroidir l'ardeur des talibés, tous tendus vers leur objectif : accéder au Mausolée afin d'y formuler des prières à la mesure de l'immense confiance que chacun place en Khadimou Rassoul, notre espoir d'ici-bas et dans l'au-delà.

Il est 2 heures du matin et pourtant les portes de la Mosquée ne sont pas encore ouvertes. Qu'à cela ne tienne! Personne ne bouge. Les pèlerins attendrons le temps qu'il faudra, mais ils entrerons à la fin. Ils le savent et cela suffit à renforcer leur détermination. Ils sont physiquement là, dehors, dans l'inconfort d'une station debout, dans une file serrée, au bord du déséquilibre, mais, à leur mine on voit qu'ils sont déjà complètement projetés par la pensée vers leur objectif. Leur cœur formule déjà les prières que leurs lèvres ne peuvent pas, pour l'instant exprimer.

En face de la Mosquée, la résidence de Serigne Saliou est littéralement prise d'assaut. Pourtant tout le monde sait qu'il est quasiment impossible de voir le Khalife à pareille heure car, comme d'habitude, il est occupé à ses dévotions. Mais, comme le dit l'adage, l'espoir fait vivre. Chacun espère avoir le bonheur, à défaut de saluer le Khalife et de faire une ziarra auprès de sa personne, au moins de l'apercevoir. Ce serait déjà suffisant et on pourrait s'en retourner le cœur léger, en attendant d'avoir une occasion de concrétiser son vœu de lui baiser la main.

Il faut dire que, même s'il est impossible de voir le Khalife, il y avait de quoi vouloir coûte que coûte accéder à l'intérieur de sa concession. En effet, le Hizbut Tarqiyyah avait pavoisé artistiquement les lieux : des jeux de lumières rutilantes, disposés en cascade éclaboussaient de leurs jets magnifiques une cour immense où des groupes de fidèles disposés en groupes organisés lisaient le Coran et psalmodiaient les khassaïdes de Serigne Touba. Une sono ultra moderne, à la puissance exceptionnelle déversait sur une assistance ravie les belles envolées des différents Kurel du Hizbut Tarqiyyah qui se relayaient au micro en cette veille de Magal.

Avec une surprise enchantée, le public, composé de connaisseurs qui savent apprécier toute la compétence des Kurel, note avec délice l'introduction de nouveaux airs, encore plus enchanteurs, dans l'exécution de la déclamation des khassaïdes. Des commentateurs éclairés faisaient remarquer que par exemple le khassaïde "Roumna" est décliné sur un air de Serigne El Hadji CISSE, un des chanteurs préférés de Serigne Saliou, tandis le khassaïde "Râhya" est désormais accommodé selon une mélodie de Serigne Moustapha DIOP. Tous ces commentaires extatiques sont accompagnés de claquements de doigts, une manière bien mouride de marquer son approbation ou son adhésion.

On ne peut s'empêcher, dans cette atmosphère de profonde ferveur, où l'assistance est transportée au bord de l'extase, d'évoquer la belle image employée par Serigne Saliou pour décrire la forme de dialectique qui lie les chanteurs de Khassaïdes à leur auditoire. Serigne Saliou compare le khassaïde à un oiseau qui évidemment ne peut pas voler sans ses ailes et ses plumes. Dans cette comparaison, l'oiseau représente les khassaîdes, les ailes sont les chanteurs et les auditeurs, les plumes. Ils sont tous ensemble indissolublement embarqués dans le même vaisseau qui les mènera au séjour des félicités éternelles.
L'atmosphère de fête est entretenue par les friandises et les boissons servies à profusion à toute l'assistance, sans compter qu'un repas copieux avait été largement servi vers les coups de 23 heures.

Vivement le 18 Safar. La journée sera belle. C'est sûr que la barre sera placée très haut. Les mets servis seront encore plus délicieux et plus copieux, les chanteurs seront encore plus en forme. Bref, la Daara Hizbut Tarqiyah va "faire donner l'artillerie lourde". "Serigne Touba amoul morom"

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